Le fidèle

Gérard Collomb - Ministre l’Intérieur

70 ans – LREM (ex-PS)

 

Sa présence au gouvernement était largement attendue. Soutien très médiatique d’Emmanuel Macron depuis près d’un an, le sénateur-maire de Lyon, élu sous la bannière socialiste, n’a jamais manqué une occasion de louer les mérites du candidats d’En marche !. Une fidélité récompensée. Car c’est à lui que le président a choisi de confier les clés de la place Beauvau, fonction traditionnellement attribuée aux proches du chef de l’exécutif. Nommé au rang de ministre d’État, cet agrégé de lettres classiques et figure emblématique de la région lyonnaise, doit rapidement se mettre au travail. Il aura notamment à trancher délicate la question du renouvellement ou non de l’état d’urgence avant le 15 juillet prochain.

 

 

La Guest-star

Nicolas Hulot - Ministre de la Transition écologique et solidaire

62 ans – Société civile

 

La nomination de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique a certainement été la plus commentée du gouvernement. Un temps courtisé par les présidents Chirac et Sarkozy, l’ancien-journaliste, ambassadeur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique depuis plus de vingt ans, avait toujours refusé la moindre fonction ministérielle. « J'essaierai d'être le gardien du temple, a-t-il déclaré le 17 mai lors de la passation de pouvoir face à Ségolène Royal. J'ai été du côté de ceux qui exigeaient, rôle sans doute plus facile que celui que je vais exercer maintenant, celui de ceux qui réalisent. » C’est sur un dossier très délicat que les Français pourront juger ses premiers pas de ministre : celui du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.  

 

La valeur sûre

Jean-Yves Le Drian - Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

69 ans – ex-PS

 

Jean-Yves Le Drian aura été l’un des piliers du quinquennat de François Hollande. Nommé ministre de la Défense dès 2007, l’ancien maire de Lorient, qui a rallié En marche ! en mars dernier, aura la lourde tâche de mettre en œuvre la « refondation historique » de l’Union européenne promise par Emmanuel Macron. S’il est vrai que le président de la région Bretagne (poste auquel il devra renoncer), n’est pas un visage nouveau de la politique française, il n’en est pas moins une figure solide. Son bilan à la tête du ministère de la Défense  ?  exportation de l’industrie d’armement, interventions au Mali et en Centrafrique..  ?   a d’ailleurs été salué par la grande majorité des observateurs à droite comme à gauche.

 

Le récompensé

François Bayrou - Ministre de la Justice

66 ans - Modem

 

Le président du Modem est-il le plus légitime pour occuper la prestigieuse fonction de garde des Sceaux ? Peut-être pas. Le tout nouveau ministre d’État, par ailleurs agrégé de lettres classiques, n’a, a priori, aucun lien avec le monde du droit ou de la justice. Sa nomination à la chancellerie s’inscrirait surtout comme la récompense de son ralliement à l’équipe du candidat d’En marche ! pendant la campagne. Quoi qu’il en soit, le maire de Pau devrait dans les prochains jours travailler à l’élaboration de la loi de moralisation de la vie publique  ?  projet auquel l’ancien ministre de l’Éducation avait conditionné son soutien à Emmanuel Macron   ?,  le tout premier chantier du gouvernement Philippe. « Je suis décidé à faire en sorte que l’action suive la parole, que les décisions soient prises et appliquées », a-t-il déclaré lors de la passation de pouvoir.

 

L’européenne

Sylvie Goulard- Ministre des Armées

53 ans – LREM (ex-Modem)

 

Eurodéputée depuis 2009, cette polyglotte, ex-conseillère d’État, connaît parfaitement les rouages de l’UE. Ancienne conseillère Romano Prodi, alors président de la Commission européenne, Sylvie Goualrd est titulaire de la commission des Affaires économiques et monétaires entre 2009 et 2014. Présidente du « Mouvement européen France » de 2006 à 2010, elle milite depuis plusieurs années en faveur d’une Europe unie. L’énarque, qui a fait partie de l’équipe française chargée de négocier la réunification de l’Allemagne à la fin des années 1990, a su construire des liens de confiance outre-Rhin. Sa nomination comme ministre des Armées est un signal fort, témoin de la volonté d’Emmanuel Macron de construire une défense européenne solide.


Capucine Coquand 

@CapucineCoquand

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