Le bureau français de KPMG a renouvelé son conseil de surveillance. Parmi les nouveaux élus figurent notamment Béatrice Charlas, devenue vice-présidente, Béatrice de Blauwe, nommée présidente du comité d’audit et Wilfrid Lauriano do Rego qui prend quant à lui la tête du conseil.

KPMG France ne s’y est pas trompé. C’est bien à Wilfrid Lauriano do Rego que la présidence de son conseil de surveillance a été confiée, fin décembre 2019. Une décision qui n’a rien de surprenant au regard de sa carrière. Entré en 1988 au sein de la branche française du réseau international d’audit et de conseil après avoir obtenu des diplômes à l’université de Dakar et à l’ESCP, Wilfrid Lauriano do Rego a progressivement gravi tous les échelons. Après dix ans consacrés à des missions d’audit comptables et financiers, il rejoint les équipes TS. C’est là qu’il multiplie les dossiers d’acquisitions, de cessions et de privatisations, notamment sur le continent africain. Autant d’opérations complexes dans lesquelles il conseille à la fois les corporates et les fonds, se spécialisant peu à peu dans les secteurs de l’énergie, des ressources naturelles, des télécommunications et des infrastructures. En 2002, il est promu associé. Une nomination qui fait de lui le premier associé noir de KPMG et qui constitue « l’une de ses fiertés » comme il l’expliquait à Jeune Afrique.   

Nomination au Conseil présidentiel pour l’Afrique

Son élection à la tête du conseil de surveillance de KPMG France intervient quelques mois à peine après avoir été choisi par Emmanuel Macron pour être le nouveau coordinateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA). Succédant ainsi à Jules-Armand Aniambossou nommé ambassadeur de France en Ouganda, Wilfrid Lauriano do Rego a l’objectif de servir l’ambition que le président de la République a formulée pour le CPA : s’appuyer davantage sur les diasporas africaines pour construire une relation nouvelle avec les pays africains. Nul doute que sa discrétion, son réseau, sa connaissance exceptionnelle du milieu des affaires et du continent africain – dont il maîtrise plusieurs langues comme le wolof, le fon ou le yoruba – ont plaidé comme autant d’arguments pour sa nomination au CPA puis pour son élection au conseil de surveillance de KPMG France.

S.V. 

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