Sophie Audebert, directrice des ressources humaines (Nexity) : "Nous avons formé nos managers, pour les sensibiliser aux difficultés de recrutement"
Décideurs RH. Quelles sont vos actions en matière de recrutement et marque employeur ?
Sophie Audebert. Durant la crise sanitaire en 2020, nous avons créé Cap Recrutement, un cabinet en interne, afin d’optimiser les embauches sur l’ensemble de nos filiales. Fort de son succès, nous avons décidé de renforcer les moyens alloués.
Nous avons en parallèle formé nos managers, pour les sensibiliser aux difficultés à recruter. Dans ce contexte, ils doivent comprendre les enjeux d’attractivité de l’entreprise et l’importance d’être réactifs auprès des candidats, le rapport de force s’étant inversé.
Notre marque employeur a également été revue pour mettre en avant nos collaborateurs, qui en sont les porte-drapeaux. "L’entreprise Nexity, entreprise des possibles" est notre baseline car nous proposons pas moins de 200 métiers ; et nous avons à nouveau été certifiés "Great Place to Work" en 2022.
En outre, nous avons obtenu la certification "Happy Candidates" qui mesure l’amélioration du processus de recrutement. Nous veillons à ce que les candidats que nous ne retenons pas soient traités avec considération et puissent un jour avoir à nouveau envie de postuler chez Nexity.
"Nous soutenons 100 000 emplois directs et indirects en France"
Vous êtes créateurs d’emplois dans les territoires : qu’est-ce que cela signifie, et comment mesurez-vous l’impact des emplois créés chez Nexity ?
Nous disposons d’un maillage territorial conséquent avec 400 implantations en France. De ce fait, nous avons la capacité d’embaucher des collaborateurs qui correspondent à nos besoins partout en France. Par ailleurs, nous sommes créateurs d’emplois indirects car nous collaborons en local avec des prestataires, fournisseurs et entreprises du BTP. Chez Nexity, nous soutenons 100 000 emplois directs et indirects en France.
Quelle est votre feuille de route en matière de recrutement pour 2023 ?
En 2023, Nexity opte pour un recrutement maîtrisé. La priorité sera donnée à des postes générateurs de business. Les recrutements ne seront pas gelés mais dans le contexte économique actuel nous pratiquerons une gestion prudentielle. Nous sommes soucieux du bien-être et de l’avenir de nos collaborateurs.
Conformément à nos engagements en matière de recrutement inclusif, nous avons demandé aux cabinets avec qui nous collaborons, de s’engager à nous présenter des profils répondant à ces critères. Par ailleurs, notre politique de cooptation a été renforcée car nos collaborateurs sont nos meilleurs ambassadeurs.
Le rôle du recruteur a lui aussi évolué. Nous sommes désormais dans une démarche de séduction et devons faire preuve de transparence et d’honnêteté. Pour ce faire, nous avons déployé une démarche d’onboarding avant même que les candidats nous aient rejoints. Nous tenons à créer ce sentiment d’appartenance pour favoriser leur engagement. Notre souhait, leur offrir une projection dans une entreprise apprenante prête à offrir une carrière immobilière.
Y a-t-il des évolutions métiers attendues sur le secteur de l’immobilier ?
Nous recrutons des experts de la rénovation énergétique et opérons une démarche de gestion des emplois et des compétences en vue d’anticiper les évolutions. Par exemple, dans le cadre de la révision de nos procédés constructifs visant à décarboner nos constructions, nous avons dû former nos collaborateurs à la construction avec de nouveaux matériaux. Ce sont des métiers émergents. Des spécialistes de la réhabilitation énergétique et de la data ont également été embauchés.
Propos recueillis par Clara Elmira