C’est le montant du déficit commercial français au premier semestre 2017, d’après le dernier rapport de l’Insee.

Après une nette amélioration du solde commercial en 2016, portée par les ventes exceptionnelles du secteur de l’aéronautique-spatial, le déficit se creuse de huit milliards d’euros au deuxième semestre, pour atteindre 34,4 milliards au 1er juillet 2017. Le taux d’importations en valeur reste relativement important (à 4,4 % du PIB) grâce au rehaussement du prix du baril de pétrole, mais le volume global d’imports a baissé. Les exportations progressent également, mais à un rythme moins soutenu (1,3 %), alors qu’elles avaient atteint 2 % de croissance à la même période l’année dernière. Ce ralentissement est majoritairement imputable au contrecoup des ventes de produits aéronautiques et spatiaux, car le reste des secteurs suit la bonne dynamique européenne.

4,7 milliards de déficit en juin

Alors que le mois de mai amorçait un rebond de l’activité exportatrice, les trente jours de juin sont à oublier pour l’économie française. Sur ce mois seulement, le déficit est de 4,7 milliards d’euros, et porte le total des douze derniers mois à 59,8 milliards, en hausse de 19 % sur un an. L’export baisse notamment sur le continent européen hors Union Européenne (UE) et au Proche et Moyen-Orient, et chute de 2,8 % au total sur le mois (après un regain de 5 % en mai). L’import est touché majoritairement en UE et en Asie, et baisse quant à lui de 2 % en juin seulement après avoir augmenté d’autant en mai. Les politiques de l’offre instaurées en France ont légèrement réduit le coût du travail, qui reste relativement élevé par rapport aux autres pays européens (+3,5 % par rapport à la moyenne de l’UE), mais n’ont pas eu l’effet escompté sur la compétitivité. Avec un contexte économiquement favorable, un effort d’investissement pourrait être bienvenu dans une perspective de moyen terme.

A.R.

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