L’élection d’un jeune président pro-business et les récentes dispositions financières annoncées par le gouvernement préparent Paris à devenir la nouvelle place leader de l’Union européenne.
Le Brexit, une aubaine pour la place de Paris ?
Les 11 et 12 juillet 2017 se sont réunis à Paris plus de 2 500 participants de l’industrie financière européenne et mondiale lors des Rencontres financières internationales de Paris Europlace. À l’occasion du premier jour de la conférence, le Premier ministre Édouard Philippe a insisté sur l’engagement du gouvernement à développer l’attractivité de la place de Paris au bénéfice de l’ensemble de l’économie française. Il a également saisi l’occasion pour rappeler les dispositions phares qui seront intégrées dans le projet de loi de finance 2018, à savoir la suppression de l’extension de la taxe sur les transactions financières aux transactions intra-journalières, la refonte de l’ISF, le prélèvement fiscal sur les valeurs mobilières limité à un taux uniforme d’environ 30 % et la réduction progressive de l’impôt sur les sociétés. Par ces mesures, l’objectif du gouvernement est d’apporter plus de visibilité aux dispositions fiscales. Pour conclure son intervention, le Premier ministre a déclaré engager « une démarche résolue avec constance et détermination afin que l'attractivité de la place de Paris soit renforcée par tous les moyens, et que Paris, l’Île-de-France et la France se portent mieux dans les années qui viennent. C'est pour nous un défi majeur ».
De nombreux intervenants à la conférence, parmi lesquels Stuart Gulliver, directeur général de HSBC Holding, Jamie Dimon, P-DG de JP Morgan Chase et Frédéric Oudea, P-DG de la Société générale, se sont également exprimés sur leur volonté de relocaliser des emplois actuellement à Londres vers Paris, ou tout autre hub attractif de la zone euro. Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace, a quant à lui salué « les nouvelles mesures annoncées en faveur d'une plus grande flexibilité du droit du travail, d'une réduction des charges fiscales, notamment via la réduction de la taxe sur les salaires, et en matière de fiscalité de l'épargne. Ces mesures constituent un ensemble très significatif répondant aux attentes des entreprises internationales qui réfléchissent à la possibilité de relocalisations vers Paris. » En tout cas une chose est sûre : la dynamique de la place de Paris s’accélère.
Margaux Savarit-Cornali
