Célébrant ses 20 ans cette année, De Gaulle Fleurance & Associés dresse le bilan de ses nombreux accomplissements : accompagnement des secteurs en mutation, consolidation de ses équipes, déploiement de sa présence internationale ou encore soutien dans le processus de numérisation de la profession d’avocat. Entretien avec Louis de Gaulle, associé cofondateur de la structure, qui nous présente à cette occasion le livre blanc Innovations & Avocats, auquel le cabinet a participé.

Décideurs Juridiques. Vingt ans après la création De Gaulle Fleurance & Associés, quels chiffres-clés doit-on retenir ?

Louis de Gaulle. De Gaulle Fleurance & Associés a été cofondé au mois d’octobre 2001. À l’époque, nous n’étions qu’une équipe de 8 personnes, dont 6 avocats. Aujourd’hui, le cabinet réunit près de 200 professionnels inscrits dans une douzaine de barreaux à travers le monde, dont 43 associés, une part de 56 % d’avocats femmes contre 44 % d’avocats hommes. En vingt ans, nous sommes devenus 25 fois plus importants en effectifs. Cette progression constante nous a permis de nous ancrer fermement dans le paysage des cabinets d’affaires français de la place.

Quelle stratégie de développement a été adoptée et comment a-t-elle porté ses fruits au fil des années ?

Nous pouvons nous féliciter d’avoir réussi à construire, sur les dix premières années, une offre full service cohérente, qui couvre toutes les grandes pratiques du droit des affaires, puis d’avoir développé au cours de la seconde décennie une présence sur la plupart des segments de ce marché. Notre marque de fabrique est notre capacité à intervenir sur des dossiers transversaux de droit des affaires. Nous avons développé également, pour nous adapter au plus près des besoins de nos clients, les expertises spécifiques nécessaires à un accompagnement de qualité.  

Quels bénéfices tirez-vous de l’organisation particulière adoptée au sein du cabinet ? Sur quels aspects particuliers du droit des affaires le cabinet a-t-il vocation à davantage intervenir ?

Notre organisation est spécifique en ce qu’il n’existe pas de départements par spécialité. Nous travaillons en mode "gestion de projets", de façon mobile et flexible : nous choisissons de composer des équipes en fonction du dossier à traiter et des enjeux de nos clients. Compétents dans tous les domaines du droit des affaires, nous sommes en mesure d’accompagner les transitions de nombreux secteurs, comme ceux du numérique et de l’énergie notamment. Nous renforçons sans cesse les pratiques les plus sollicitées par nos clients, comme actuellement le M&A, le contentieux, l’arbitrage ou la compliance.

De Gaulle Fleurance & Associés s’applique à s’investir dans les transitions liées aux sujets de droits humains, d’innovation ou encore de responsabilité sociale des entreprises.

Aujourd’hui, notre société s’applique à s’investir dans d’autres transitions, liées aux sujets de droits humains, d’innovation ou encore de responsabilité sociale des entreprises. Nous veillons à explorer perpétuellement de nouveaux domaines, en mobilisant nos ressources existantes.

Comment envisagez-vous de renforcer votre prisme international ?

Notre présence à l’international répond aux besoins exprimés par le marché, raison pour laquelle nous devons rester attentifs à tous les signaux. Sur le continent africain, les entreprises sont en demande de conseils expérimentés sur les projets d’infrastructures, du financement au contentieux, en passant par le corporate, ce aux côtés de nos correspondants. Nous avons ouvert cette année une filiale à Abu Dhabi afin d’être au plus proche de nos clients sur ces sujets, de nombreux investisseurs structurant leurs opérations internationales depuis les Émirats.

De Gaulle Fleurance & Associés a participé à l’écriture du livre blanc Innovations & Avocats : le temps de faire, tout récemment publié. En quoi ce projet éditorial est-il un témoin de l’engagement du cabinet dans la numérisation ?

Le livre blanc auquel nous avons participé s’inscrit dans le cadre des travaux du Comité stratégique Avocats de Lefebvre Dalloz, qui a pour objet de contribuer à la réflexion relative à la profession d’avocat. Stéphane Baller, avocat of counsel et promoteur de la stratégie et du développement, a copiloté l’écriture de cet ouvrage de réflexion. Pour nous, l’innovation est primordiale, l’avocat doit intégrer la legaltech dans sa façon d’exercer.

Nous cherchons à anticiper et à participer aux projets numériques, en suscitant le dialogue entre les avocats, leurs clients et les legaltechs.

De façon plus générale, la profession doit rester ouverte aux innovations, et mener une réflexion avec ses clients et entre confrères pour explorer les outils proposés sur le marché. Nous recevons déjà de nombreux retours positifs depuis la publication de ce livre blanc, qui est une première étape pour aller plus loin et sensibiliser les esprits aux enjeux des technologies dans le droit. Les besoins du marché doivent être appréhendés au plus près par les legaltechs, pour favoriser le processus d’innovation. En participant à l’élaboration d’un livre blanc sur ces sujets, nous nous impliquons dans une démarche de co-construction avec la profession. Nous cherchons à anticiper et à participer aux projets numériques, en suscitant le dialogue entre les avocats, leurs clients et les legaltechs.

Concrètement, de quelle manière participez-vous à ce processus ?

En interne, nous avons développé certaines offres de service, dont par exemple Litisafe®, en partenariat avec une étude d’huissier de justice. Cette solution ancre dans la blockchain un dispositif d’enregistrement électronique de documents permettant leur authentification et leur conférant une date infalsifiable. Nous testons également des outils proposés par nos clients.

Que préconisez-vous pour arriver à numériser la profession ?

Encourager les initiatives et créer un parcours de compétences spécialisé dans l’innovation, dès les premières années de barreau. Les avocats dotés d’un double profil, juridique et tech, sont des profils précieux. Le diplôme universitaire de Paris 2 portant sur les innovations numériques en matière juridique pour diffuser cette culture auprès de la jeune génération d’avocats est une bonne initiative à cet égard.

Propos reccueillis par Marine Calvo

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