L’innovation des avocats pour les avocats : voilà le credo des jeunes professionnels Adrien Perrot, Lise Damelet, Alexandra Uhel et Frédéric Pelouze.
L’incubateur des avocats de Paris promeut l’innovation
Pour que leur métier évolue, pour que l’avocat puisse développer son activité au cours de sa carrière, pour que la déontologie reste au service de la profession et ne la freine pas, un incubateur est né au barreau de Paris. Un groupe de jeunes professionnels, mené par les avocats Adrien Perrot, Lise Damelet, Alexandra Uhel et l'entrepreneur Frédéric Pelouze a créé un laboratoire où naissent, se testent et évoluent des idées afin que leur mise en place ne nécessite plus qu’un claquement de doigts. « Nous n’adoptons aucune position de principe, explique Lise Damelet (au centre sur la photo), avocate chez Orrick Rambaud Martel, nous confrontons nos idées et nos projets avec les acteurs du monde du droit qui souhaitent nous apporter leur expérience, avec pour objectif d’émettre ensuite des propositions concrètes d’évolution des règles de notre profession au conseil de l’ordre du barreau de Paris. » L'incubateur est d'ailleurs rattaché au barreau entrepreneurial sous la direction de Delphine Pujos.
Pour cela, l’incubateur organisera plusieurs conférences par an. Pour la première édition : intelligence artificielle, ouverture des capitaux des cabinets d’avocats et formation professionnelle. Des thèmes novateurs ou percutants qui demanderont le concours d’ingénieurs IT, de conseils en stratégie ou de spécialistes de l’évolution de carrière. Les prochaines conférences pourront aborder des thèmes comme l’interprofessionnalité ou le démarchage. À chaque fois, l’enjeu est de trouver des pistes d’évolution du métier d’avocat. « Nous ne sommes pas dogmatiques et ne nous positionnons pas dans un sens ou dans l’autre. Notre ambition est de faire naître des réflexions abouties pour que l’ordre puisse trancher le moment venu », insiste Adrien Perrot, fondateur du cabinet Deprez Perrot (à gauche sur la photo).
L’incubateur « n’incube » pas uniquement des idées ; il soutient aussi des projets. Un prix annuel est remis à deux lauréats (vraisemblablement, mais le nombre peut encore évoluer) par catégorie. Deux cabinets d’avocats et deux entreprises du droit sélectionnés pour leur esprit d’initiative seront donc récompensés le 18 décembre prochain.
Côté avocat, cela représente par exemple un nouveau business model de cabinet, une campagne marketing originale, un site web novateur, un service sur mesure, une ouverture internationale performante, etc.
Les non-avocats doivent quant à eux, au-delà d’être innovants, avoir développé un service pour les avocats, à l'image d'Alter Litigation - son fondateur, Frédéric Pelouze, est un membre actif de l’incubateur. Nombreuses sont les start-up juridiques à jouer sur ce terrain : sites d’offres d’emploi, d’actualité, de mise en liaison avocats/clients, de bases de données intelligentes, etc. « Certaines candidatures ne sont encore que des projets en cours de constitution mais s’ils sont suffisamment élaborés et que les éléments fondamentaux sont là, nous les étudions tout de même. Cela nous permet d’avoir une vision large des initiatives innovantes dans notre domaine », précise Alexandra Uhel (à droite sur la photo), avocate chez Linklaters. Avis donc aux entrepreneurs à la recherche d’un coup de pouce. Le gain : un prix en numéraire, à déterminer, un mentorat sur l’année grâce au soutien du Numa, lieu de l’innovation et du numérique, complété d’un groupe de mentors sélectionné sur le volet (Gilles August, Jean-Michel Darrois, Thierry Cotty, Lionel Scotto, etc.) et enfin le partenariat de l’ordre de Paris tout au long du projet.
Un sceau qui vient comme une garantie de l’efficience du business model et du respect de la déontologie de la profession. « Tout projet primé aura préalablement été soumis à l’examen de leur conformité avec nos règles déontologiques », conclut Alexandra Uhel. L’incubateur, une sorte de fab lab adapté à un milieu réglementé et à l’écoute de toutes les bonnes idées.
Pascale D'Amore
Pour cela, l’incubateur organisera plusieurs conférences par an. Pour la première édition : intelligence artificielle, ouverture des capitaux des cabinets d’avocats et formation professionnelle. Des thèmes novateurs ou percutants qui demanderont le concours d’ingénieurs IT, de conseils en stratégie ou de spécialistes de l’évolution de carrière. Les prochaines conférences pourront aborder des thèmes comme l’interprofessionnalité ou le démarchage. À chaque fois, l’enjeu est de trouver des pistes d’évolution du métier d’avocat. « Nous ne sommes pas dogmatiques et ne nous positionnons pas dans un sens ou dans l’autre. Notre ambition est de faire naître des réflexions abouties pour que l’ordre puisse trancher le moment venu », insiste Adrien Perrot, fondateur du cabinet Deprez Perrot (à gauche sur la photo).
L’incubateur « n’incube » pas uniquement des idées ; il soutient aussi des projets. Un prix annuel est remis à deux lauréats (vraisemblablement, mais le nombre peut encore évoluer) par catégorie. Deux cabinets d’avocats et deux entreprises du droit sélectionnés pour leur esprit d’initiative seront donc récompensés le 18 décembre prochain.
Côté avocat, cela représente par exemple un nouveau business model de cabinet, une campagne marketing originale, un site web novateur, un service sur mesure, une ouverture internationale performante, etc.
Les non-avocats doivent quant à eux, au-delà d’être innovants, avoir développé un service pour les avocats, à l'image d'Alter Litigation - son fondateur, Frédéric Pelouze, est un membre actif de l’incubateur. Nombreuses sont les start-up juridiques à jouer sur ce terrain : sites d’offres d’emploi, d’actualité, de mise en liaison avocats/clients, de bases de données intelligentes, etc. « Certaines candidatures ne sont encore que des projets en cours de constitution mais s’ils sont suffisamment élaborés et que les éléments fondamentaux sont là, nous les étudions tout de même. Cela nous permet d’avoir une vision large des initiatives innovantes dans notre domaine », précise Alexandra Uhel (à droite sur la photo), avocate chez Linklaters. Avis donc aux entrepreneurs à la recherche d’un coup de pouce. Le gain : un prix en numéraire, à déterminer, un mentorat sur l’année grâce au soutien du Numa, lieu de l’innovation et du numérique, complété d’un groupe de mentors sélectionné sur le volet (Gilles August, Jean-Michel Darrois, Thierry Cotty, Lionel Scotto, etc.) et enfin le partenariat de l’ordre de Paris tout au long du projet.
Un sceau qui vient comme une garantie de l’efficience du business model et du respect de la déontologie de la profession. « Tout projet primé aura préalablement été soumis à l’examen de leur conformité avec nos règles déontologiques », conclut Alexandra Uhel. L’incubateur, une sorte de fab lab adapté à un milieu réglementé et à l’écoute de toutes les bonnes idées.
Pascale D'Amore