Les présentations en grande pompe de la firme à la pomme ne suffisant plus tout à fait à nous faire acheter tous les ans le même téléphone 20% plus cher, le jus de cerveau a coulé à flots du côté de Cupertino pour repousser les frontières du superflu. Et c’est assez réussi.

Alors que la réforme des retraites est prétendue indispensable, son timing interpelle. Il interroge à l’échelle du calendrier récent, comme il questionne du point de vue de l’Histoire. Cette réforme, mal écrite pour certains, mal vendue pour beaucoup, mal adoptée pour tous, signe une forme de consécration de la mondialisation dans une époque où le modèle affiche d'indiscutables limites.

Choc pétrolier, pandémie, crise énergétique… Les brèves bouffées d’air consenties à la planète ont systématiquement coïncidé avec des événements tragiques du point de vue de l’économie. Partout dans le monde, l’humanité fait face au défi de sa propre continuité. Pourtant, le profit continue d’en être son principal moteur, au point aujourd’hui de la percuter de plein fouet.

La surconsommation, qui traduit un niveau de consommation triomphant des besoins normaux, a depuis quelques années son saint patron, le Black Friday. Avant de se ruer dans une insignifiante chasse aux bonnes affaires, interrogeons-nous sur les enjeux d’une telle célébration.