L’enquête réalisée en mai 2024 par l’éditeur Wolters Kluwer repose sur les observations de 700 professionnels du droit issus de cabinets d’avocats et de directions juridiques aux États-Unis et dans neuf pays européens. Quelques chiffres à retenir.
Selon une enquête réalisée par Wolters Kluwer, 76 % des juristes utilisent l’IA au moins une fois par semaine
L’éditeur hollandais publie sa nouvelle enquête concernant la perception des professionnels du droit sur les changements induits par les intelligences artificielles (IA).
Force est de constater que l’IA générative a fait sa place dans les rouages des départements juridiques : 76 % d’entre eux l’utilisent au moins une fois par semaine. Certes, ce pourcentage diminue à 68 % pour les cabinets d’avocats, mais plus d’un tiers d’entre eux l’utilisent quotidiennement. Pour 60 % des sondés, les gains d’efficacité induits par l’IA réduiront la dépendance aux principes de l’heure facturable. Une économie substantielle qui convainc 58 % des cabinets d’avocats et 73 % des directions juridiques d’investir dans les intelligences artificielles dans les trois prochaines années.
Un optimisme qui ne saurait dissimuler des problématiques fondamentales pour Martin O’Malley, PDG de Wolters Kluwer Legal & Regulatory. “Il y a des défis à relever. Adapter les processus pour soutenir l'utilisation de l'IA et l'augmentation de la demande en matière d'ESG demeure des questions essentielles.” L’essor de l’IA juridique et les nombreux investissements qui en découlent éclipsent le besoin qu'ont les métiers du droit de se mettre à la page des impératifs ESG. Seuls 29 % des cabinets d'avocats et 41 % des directions juridiques indiquent être “très préparés” à répondre aux exigences croissantes des réglementations sur la transition bas-carbone de l’économie mondiale.
Jonathan Banuelos
Image générée par une intelligence artificielle