12 mars 2024. LexisNexis France présente en avant-première sa solution d’intelligence artificielle générative. L’outil Lexis+ AI s’appuiera sur l’ensemble des contenus juridiques de l’éditeur, soit plus de 25 millions de documents couvrant toutes les matières du droit, des sources primaires aux contenus doctrinaux.

Selon une étude commandée par la firme en septembre 2023, quatre professionnels du droit sur cinq en sont convaincus[1] : l’intelligence artificielle (IA) générative va augmenter leur productivité. C’est sur la base de ce postulat que LexisNexis déploie en ce mois de mars 2024 sa solution d’IA générative en Europe et ailleurs : au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en France. Un travail d’un an qui a mobilisé plus de 2 000 ingénieurs, data scientists, juristes, développeurs de grands modèles de langage et fournisseurs de cloud.

Les outils utilisant l’IA générative partagent tous l’ambition de transformer le quotidien des professionnels du droit en leur permettant de se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée. “Chez LexisNexis, on a visé quatre cas d’utilisation concrets”, explique Jean-Pierre Sirot, chief product officer de LexisNexis France.

Pour leurs recherches, les juristes pourront interagir avec l’IA qui sélectionnera pour eux des contenus LexisNexis. Des contenus qui afficheront toujours leurs sources. L’outil pourra également rédiger des mémos, des clauses contractuelles ou encore des mails à destination des clients. LexisNexis promet des textes adaptés au format, au ton et au contexte donnés par l’utilisateur. Autre champ d’application de l’IA mis au point par l’éditeur : la synthèse et l’analyse juridique des décisions de jurisprudence avec une mise en exergue des points clés comme le contexte factuel ou les éléments de motivation de la cour. La quatrième application a trait à l’analyse : l’IA sera capable de résumer ou de poser des questions sur des documents juridiques externes fournis par l’utilisateur, dans le respect des normes en matière de cryptage.

Aux États-Unis et en France, une cinquantaine de juristes et de professionnels du droit expérimentent l’outil depuis plusieurs mois. Parmi eux, les cabinets Baker McKenzie, Reed Smith, LPA-CGR Avocats mais aussi des sociétés comme Pacifica-Crédit Agricole Assurances.

Quelques semaines après que Lefebvre-Dalloz a lancé sa solution GenIA-L, LexisNexis France monte à son tour dans le train de l’IA générative. Reste à la profession d’y trouver son compte, d’éprouver l’efficacité de l’outil et sa capacité à minimiser les “hallucinations légales” – des réponses données par les grands modèles de langage (LLM) qui ne correspondent pas aux faits juridiques* –, des biais récurrents chez les LLM qui traitent de gros volumes documentaires.

Jonathan Banuelos

*Expression empruntée à l’article Large Legal Fictions : Profiling Legal Hallucinations in Large Language Models des chercheurs Matthew Dahl (Yale University), Varun Magesh (Stanford University), Mirac Suzgun ([email protected]) et Daniel E. Ho (Stanford University)

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