Lucie Mongin-Archambeaud devient associée chez Osborne Clarke
Jusqu’alors counsel, Lucie Mongin-Archambeaud sera associée d’Osborne Clarke à Paris à partir du 1er janvier prochain. Cette promotion s’inscrit dans la stratégie de la firme de miser sur une consolidation de son positionnement vers la résolution des litiges, de nombreux associés pratiquant déjà le contentieux lié à leurs matières.
Corruption, éthique et secret des affaires
L’équipe de Lucie Mongin-Archambeaud est quant à elle entièrement dédiée aux litiges, qu’il s’agisse de droit pénal des affaires pour la défense des dirigeants ou de contentieux commercial (conflits entre actionnaires, rupture abusive des relations commerciales, contestation des saisies...). Lucie Mongin-Archambeaud est connue pour avoir défendu, aux côtés de Maxime Pigeon, la directrice des ressources humaines de France Télécom lors des poursuites judiciaires contre l’entreprise à la suite de la vague de suicides entre 2008 et 2009. "Il s’agit du premier dossier emblématique de harcèlement moral institutionnel, rappelle l’avocate. Notre cliente n’a été condamnée pour complicité que pour permettre de créer une nouvelle infraction qui s’oppose à tous les principes du droit pénal. J’ai confiance en la démonstration de l’absence d’infraction en appel." Celle qui a été formée au droit pénal aux côtés de l’ancien bâtonnier de Paris Yves Repiquet a aussi travaillé, à ses côtés, à la défense de Christine Lagarde dans le dossier Tapie. Elle a aussi été l’un des avocats de la Fédération royale marocaine de football devant le tribunal arbitral du sport après l’annulation de la Coupe d’Afrique des nations en raison du virus Ebola.
À cela s’ajoute l’accompagnement des entreprises soucieuses de l’éthique, lors de la réalisation d’enquêtes internes en cas de suspicion de harcèlement moral, sexuel ou de corruption. La nouvelle associée a également développé une compétence en matière de protection du secret des affaires, défendant les sociétés auxquelles il est demandé de divulguer des documents confidentiels par d’éventuelles victimes étrangères, principalement américaines, en application de la convention de La Haye. L’avocate vient d’obtenir du juge du tribunal judiciaire de Saint-Étienne le refus de l’exécution d’une commission rogatoire internationale pour un de ses clients industriel français.
Avocate depuis 2008, c’est à l’Essec que Lucie Mongin-Archambeaud découvre le droit. Diplômée de La Sorbonne, celle qui a travaillé dans des salles de marché au début de sa carrière a d’abord été avocate en corporate et antitrust. Elle entame sa première collaboration dans le département contentieux de Jeantet où elle exercera durant 7 ans jusqu’au départ d’Yves Repiquet. Après un passage chez CMS Francis Lefebvre Avocats de quelques mois, elle rejoint Osborne Clarke en 2016 où elle retrouve Maxime Pigeon, avec lequel elle avait travaillé sur le dossier France Telecom. Séduite par le projet entrepreneurial d’Osborne Clarke et par la technophilie du cabinet, elle y a d’ailleurs développé une spécialité : la gestion contentieuse de la cyber criminalité, une typologie de dossiers qui correspond à la clientèle d’entreprises technologiques d’Osborne Clarke.