MJ Hudson arrive à Paris
MJ Hudson prend ses quartiers à Paris avec l’ambition d’y installer une équipe en private equity, transactions, capital-investissement et fiscalité des opérations. La firme fait pour cela appel à Benjamin Aller, chargé de construire les fondations de l’équipe parisienne. L’avocat franco-américain exerçait jusqu’à présent chez SJ Berwin, devenu King Wood & Mallesons (KWM). En 2001, il avait participé à l’installation de la marque en France et était devenu associé quelques mois plus tard. Spécialiste des fonds d’investissement, sa clientèle est européenne, moyen-orientale et africaine. Il accompagne des noms comme Access Capital Partners, Alpha Private Equity, Chequers Capital ou Swicorp entre Paris et New York, deux barreaux auxquels il est inscrit.
« Le projet de MJ Hudson est similaire à celui de SJ Berwin à l’époque de la création du bureau de Paris, explique le fondateur, puisque l’objectif est de devenir une référence en gestion de fonds alternatifs dans le secteur du capital-investissement, de l’immobilier et des infrastructures. » C’est le positionnement de la maison mère londonienne fondée en 2010 par Matthew Hudson, un ancien de chez SJ Berwin, O’Melveny et Proskauer Rose. MJ Hudson réunit déjà une quarantaine d’avocats et juristes autour de la gestion d’actifs pour le compte de tiers dans les bureaux de Londres, Zurich, Jersey, Guernesey, Hongkong et maintenant Paris. Si ces implantations s’apparentent plus à celles d’un pur cabinet de fiscalistes, Benjamin Aller précise le positionnement : « MJ Hudson est un cabinet unique puisqu’il ne fait pas la différence entre offshore et onshore, chaque bureau de la firme étant totalement intégré. La stratégie est d’être présent là où sont nos clients et les investisseurs. » Cela induit que MJ Hudson ambitionne de poursuivre son expansion, sans indiquer plus en détail les zones visées.
Pour Paris, l’objectif est de se développer rapidement, d’abord par l’arrivée de collaborateurs puis en complétant et en renforçant l’expertise de Benjamin Aller pour offrir une gamme complète de services aux fonds d’investissement.
Paris n’avait pas connu d’implantation de cabinets étrangers depuis longtemps. Les dernières en date étaient l’américain Cohen & Gresser en février 2014, le brésilien Brandi Partners en janvier 2013 ou les britanniques Pinsent Mason en septembre 2012, Osborne Clarke et Charles Russell Speechly en 2013 et. En revanche, le cabinet canadien Fasken Martineau s’est retiré de la capitale.
Pascale D’Amore