Un anniversaire grandiose. August & Debouzy, devenu une référence à Paris, ne cachait pas sa fierté parmi ses 2 400 convives invités au Grand Rex pour la projection de Star Wars.

Les portraits des associés, collaborateurs et salariés projetés sur la façade du Grand Rex, rien que ça?! August & Debouzy a profité de la sortie nationale du dernier épisode de Star Wars pour inviter avocats, clients et amis à célébrer ses 20 ans. Le parallèle est facile?: un blockbuster mondialement attendu dans lequel il est question de force, de volonté, d’engagement, de collectif, de transmission, de cou­rage… et de révolution?! En ouvrant la séance, Gilles August, le cofondateur du cabinet, ne cache pas son émotion. C’est avec son ami Oli­vier Debouzy, décédé en avril 2010, qu’il a fondé le cabinet en 1995. Rapidement, ils jouent sur leur diversité et celle des personnes qui les rejoindront.

Olivier Debouzy est un diplomate, spécialiste de la stratégie de la force nucléaire. Gilles August, diplômé en droit et de l’Essec, est un technicien au contact facile. Deux avo­cats très différents. «?Pour pouvoir créer de l’unité, il faut y contribuer. Elle vient du consensus?», explique le fondateur le matin même de la célébration. Il va même au-delà?: «?Nous nous efforçons de faire en sorte que notre entreprise de main-d’œuvre spécialisée ne soit pas adossée qu’aux fondateurs. Pour cela, nous avons rapidement créé une fonction d’associé gérant.?» Un poste qui est occupé par Emmanuelle Barbara depuis 2000.

L’unité vient aussi du système de rémunération des associés, cette dernière n’étant pas uniquement calculée sur le chiffre généré. De cette manière, «?nous portons ceux qui ont une baisse d’activité, confie le fondateur. Il faut une vraie solidarité entre les associés, qu’ils se sentent soutenus en cas de difficulté.?» Emmanuelle Barbara confirme?: «?Nous partageons l’intérêt d’être ensemble et nous œuvrons en faveur d’August & Debouzy.?» Une vraie culture d’entreprise qui se ressent dans chacune des personnes qui y exerce, avec une adhésion indéniable?: les avocats d’August & Debouzy sont tout simplement fiers d’avoir été choisis.

 

Loin de l’establishment

Pour forger cette identité marquée en si peu de temps, les fondateurs avaient un modèle?: Covington & Burling. Le géant américain a créé une solide colonne vertébrale, avec «?des relations entre associés apaisées, loin de l’establishment?», commente Gilles August. Et Covington & Burling les soutient à l’époque en les cautionnant auprès des banques. «?Dès le début, nous savions qu’il était important de construire de façon sereine. C’était un peu la conquête de notre Amérique.?»

Leur stratégie s’éloigne dès le début de l’orientation de niche, ou de la «?multiniche?». Les fondateurs veulent un cabinet full service pour répondre à tous les besoins des entreprises. Il leur faut alors agréger les experts, rassembler des avocats aux expériences et aux points de vue différents. Une idée domine?: ces différences seraient complémentaires. «?Et quand on pense ensemble, on pense mieux. Ainsi les gens se sentent libres d’exercer leurs talents. Nous avons créé une structure suffisamment contraignante pour constituer une identité dans un cadre suffisamment souple pour libérer les talents de façon coordonnée.?»

 

Leitmotiv

Le mélange des personnalités et des compétences assure aussi la visibi­lité du cabinet, qui débloque chaque année le plus gros budget communication de la place. Et ça marche puisque leur voix résonne souvent dans la société civile. «?Nous exerçons en France. Ce qui s’y passe nous intéresse. Nous cherchons à avoir un impact sur ce qui nous entoure pour vivre dans la "vraie vie" et pas dans un monde onirique?», explique le fondateur. L’aboutissement est forcément d’être connu et reconnu. Mais c’est aussi à l’origine de certains lieux communs sur le cabinet. Le premier?: le cabinet s’est constitué sur un réseau politique, les fondateurs n’ont réussi que grâce à leur carnet d’adresses. «?Je suis perplexe avec l’idée de cabinet de réseau. Je ne vois pas comment on peut exercer ce métier sans rencontrer les gens?», commente le principal intéressé. Ce qui est certain, c’est que chaque avocat du cabinet consacre un temps consi­dérable à rencontrer les chefs d’entreprise, les membres de think tanks, les universitaires, dans des conférences, des rencontres ou des clubs. «?Notre engagement auprès de la société donne une certaine intelligibilité au monde qui change. En qualité d’avocats d’affaires ouverts sur le monde et impliqués dans l’économie, nous sommes consultés et passons beaucoup de temps hors de nos bureaux?», confie Emmanuelle Barbara. Le leitmotiv qui réunit chacun des associés d’August & Debouzy est bien de faire avancer la société ensemble, de participer aux réflexions politiques.

 

Cabinet de stars

Une idée aussi répandue est que, chez August & Debouzy, l’ambiance est à l’acharnement au travail, au risque d’en épuiser certains. «?Je conteste?!?», s’exclame Emmanuelle Barbara. L’avocate, qui dirige le cabinet, sent son département droit social directement concerné. «?Bien sûr, nous revendiquons l’exigence mais l’atmosphère a toujours été joviale dans l’esprit du collectif.?» Avec trente-cinq avocats en droit social, l’équipe est une des plus importantes exerçant dans un cabinet full service. «?Ne nous rejoignent que des gens qui ont envie de vivre l’aventure?», précise l’associée dirigeante. D’ailleurs, la trentième associée, Anaïs Qureshi, exerce dans cette équipe dédiée au droit social depuis 2007. Gilles August en profite pour tordre le cou à un mythe?: le travail et l’engagement sont deux choses différentes (lire son interview ci-contre). Sans aucun doute la vaste majorité des avocats le sait et c’est là que réside souvent la clé du succès.

Ceux qui exercent chez August & Debouzy savent aussi qu’ils pratiquent dans un cabinet star, et que, s’ils veulent en devenir une, rien ne les freinera. Parions par exemple sur le nom de Kami Haeri pour les prochaines élections du bâtonnier de Paris. Emmanuelle Barbara confirme cet entrain?: «?Que chaque rencontre avec un avocat du cabinet change votre vie?!?» Un cabinet à l’image d’un de ses plus vieux clients, Microsoft, qui jamais ne cesse de vouloir changer le monde.

 

 

Pascale D’Amore

 

Lire l'interview de Gilles August et Emmanuelle Barbara

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