Avec des perspectives multiples et inédites, l’intelligence artificielle fait le bonheur de nombreuses industries. Dans le secteur de la santé, elle fait l’objet d’une révolution prometteuse. État des lieux.
Remplacement des médecins, utilisation contestable de nos données… La méfiance face à l’intelligence artificielle dans le domaine médical est réelle. Pourtant, elle entend bien représenter une assistance de taille dans un secteur en manque de ressources.
Vers Health-GPT ?
Si l’IA s’est intégrée aux machines d’imagerie médicale de façon spectaculaire, pour sa part, le projet Health-GPT n’en est qu’à ses prémisses. Basée sur la désormais célèbre IA générative ChatGPT, l’application projette de permettre la connexion de vos données de santé pour répondre à vos questions. Ce projet, lancé par des chercheurs du Stanford Byers Center for Biodesign, n’est pour le moment disponible que sur IOS, le système d’exploitation d’Apple, où la connexion avec l’application Apple Health est facilitée. Si l’outil se contente aujourd’hui de répondre à de simples interrogations, un accompagnement sur mesure promet un bouleversement significatif pour les utilisateurs dans leur parcours de soin.
Basée sur la désormais célèbre IA générative ChatGPT, l’application Health-GPT projette de permettre la connexion de vos données de santé pour répondre à vos questions
Lire dans les pensées des personnes qui ont perdu la parole
Dernièrement, des chercheurs américains de l’Université du Texas à Austin ont annoncé avoir mis au point une IA capable de lire dans les pensées des personnes ayant perdu l’usage de la parole. Couplée à de l’imagerie médicale, celle-ci analyse l’activité cérébrale des patients pour en déterminer un flux de pensées. Loin des précédentes prouesses nécessitant une chirurgie invasive, cette nouvelle méthode utilise un procédé externe et affiche une précision de retranscription de 82 %. Une avancée qui souligne une fois de plus la pertinence du futur AI Act attendu pour 2026.
Assister les médecins
Qu’elle prévienne le rejet d’un greffon, dépiste une maladie une dizaine d’années avant qu’elle ne survienne, ou identifie une maladie rare jamais rencontrée, l’IA se positionne comme un outil de poids en matière de prévention. Si elle permet de se baser sur une quantité d’informations qu’un médecin ne pourra jamais intégrer dans son ensemble, pas question de le remplacer. À l’image des questions qui se posent avec le déploiement massif de la télémédecine, le médecin reste le soignant, le prescripteur, et donc le responsable sur le plan juridique. À terme, l’IA pourrait aider de façon plus efficace l’identification de maladies, les rechutes et dans le choix des prescriptions. Un rôle d’assistant majeur. Alors, l’IA, allié ou danger de la santé ?
Léa Pierre-Joseph